vendredi 30 octobre 2009

Changement cérébraux dans la maladie d'Alzheimer

La maladie d'Alzheimer est une maladie cérébrale progressive, dégénérative et irréversible qui détruit lentement la mémoire, la capacité de raisonnement voire la capacité de mener à bien les tâches les plus simples. La plupart des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, voient les premiers symptômes apparaître après 60 ans. La maladie d'Alzheimer est aujourd’hui la cause la plus commune de démence chez les personnes âgées. La démence se définit par une perte du fonctionnement cognitif-pensée, mémoire et raisonnement.

En 1906, le Dr Alois Alzheimer remarqua des changements dans le tissu cérébral d'une femme morte d'une maladie mentale inhabituelle. Ses symptômes étaient majoritairement des pertes de mémoire, des problèmes de langage et des comportements imprévisibles. Après sa mort, le Dr Alois Alzheimer examina son cerveau et trouva un grand nombre d’anomalies aujourd’hui appelés plaques amyloïdes ainsi que des faisceaux de fibres enchevêtrées aujourd’hui appelés dégénérescence neurofibrillaire. Telles sont deux des principales caractéristiques de la maladie d'Alzheimer, la troisième étant la perte de connexions entre les cellules nerveuses (neurones) du cerveau .

Bien que nous ne connaissions pas à ce jour le déclencheur de la maladie d'Alzheimer, nous savons que les dommages sur le cerveau commencent pas moins de 10 à 20 ans avant que les premiers problèmes cliniques soient décelés. Les enchevêtrements se développent en effet dans le cerveau de manière lente et régulière, dans une zone appelée le cortex entorhinal, et les plaques se forment. Au fur et à mesure de la formation de ces plaques et enchevêtrements dans les zones cérébrales, les neurones saines voient leur efficacité amoindries. Elle finissent par perdre leur capacité à fonctionner et à communiquer les unes avec les autres pour finalement mourir définitivement.

Ce processus d’endommagement des cellules se propage à proximité de l'hippocampe, qui est la zone de formation des souvenirs d’où les pertes de mémoire symptomatiques des malades d’Alzheimer. La maladie d'Alzheimer étant évolutive, le nombre de régions non-affectées du cerveau diminuent plus à mesure que la maladie progresse. Sur des cas avancés, les dégâts se généralisent et le tissu cérébral diminue considérablement. C’est alors que les signes cliniques sont les plus marqués et que les dommages deviennent irréversibles.